Étant enfant l'amour s'apparentait pour moi à un bocage
Celui d'une Normandie étreinte par ces doux pâturages
Je voyais l'amour comme un tout, partout, il suffisait de s'y arrêter
Ou d'y vivre, je voyais l'amour comme un terrain ou une propriété.
Sur la glotte vibrante d'un baryton ou d'un ténor,
L'amour apparaissait aussi dans les petits riens, les détails,
Du paysan travaillant la terre la main couverte d'entailles,
Aux yeux scintillants des marins buvant sur le port.
Je ne désirais pas tout cet amour mais le recevais avec délectation
Puis, à l'adolescence, j'ai commencé à désirer, à vouloir jouir.
Il m'était difficile de concevoir que pour aimer il fallait le dire
Et que les aléas des cœurs ne suivent pas toujours mes passions.
Ainsi j'ai connu mes premiers amours, mes premières déceptions,
A trente ans, seul, j'ai vécu des histoires suivies et passionnelles,
Et des séparations hystériques, le cœur coupé en rondelles,
Tantôt victime, tantôt à l'origine perverse de notre trahison.
Tout ce temps j'ai appris à faire l'amour et peut-être aussi à aimer
J'ai aussi oublié mes peines et je redécouvre l'amour rasséréné
J'ai appris à abandonner et aussi à pardonner l'abandon
Libéré de ses souffrances, mon amour demeure sans reddition.
Il y a l'amour du monde, des chose et des gens ; et l'amour d'une personne
Cet amour doit parfois mourir pour pouvoir renaître, sous une autre forme
Sa mort nous permet de poursuivre la ligne d'amour de notre destin
Pour pourvoir reconnaître encore l'amour et lui tendre ta main.
Écrit par Good Times Bad Times
Le non tu l'as déjà
Catégorie : Amour
Publié le 03/11/2012
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Je trouve malheureux : "le coeur coupé en rondelles" (proche de la boucherie) à part ça, ce n'est pas trop mal, et puis, il te fallait à tout prix une rime en "elles" hein ? Enfin , travaille travaille, tu vas y arriver ! | |
flipote |
Et bien, c'est vraiment beau ! quel talent vous avez ! je vous envie ! | |
Odile sire-hervieux |
L'alexandrin est hasardeux mais le poème réussi. | |
amnous |
Je voulais l'intituler Alexandre au début, je reconnais n'avoir pas cherché la métrique de l'Alexandrin, je changerai peut-être le titre. Flipote, je vais me pencher sur la question. |
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Good Times Bad Times |
La forme du poème aurait pu le rendre insipide, mais c'est tout l'inverse. On se laisse transporter, j'ai beaucoup aimé. | |
Jerem |
J'ai aimé la profondeur de votre poème et cette part de vérité en soi sur l'Amour ! La forme est originale mais loin de l'alexandrin ! Un plaisir certain de lecture. bien cordialement ANTEROS |
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ANTEROS |
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