Je marche dans le noir,
Chaque soir une ballade
Avec un petit Cigare
À ma bouche malade.
J'erre dans la nuit
Et je ne vois rien,
Rien sauf le tabac qui luit
Devant mes yeux éteints.
Je ne vois pas plus loin
Que lui, que moi...
Alors avec lui je me plains
Et pleurs de bel émoi.
Mais pourrait-il m'arriver
Un jour, trop ivre pour râler
Que m'intéresse
Autre chose que ma détresse ?
Aucune chance là-dedans
Car je suis trop amer,
Tant me plaindre est grisant
Et me rend si fier.
Je me sens unique
À ne pas voir plus loin
Que mon cigare qui claudique
Dans la nuit, sans étoiles, éteint.
Alors je comprends,
Je sais pourquoi mon Poussin
M'a rejeté le jour de l'An:
Je ne vois plus loin que mon cigare brûlant.
Écrit par Galerion
"Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way, Do not go gentle into that good night." Catégorie : Triste
Publié le 17/01/2016
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Commentaires
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Posté le 17/01/2016 à 08:34:57
La légèreté des vers et du cigare conviennent parfaitement pour souligner la gravité du sujet, enfermé dans une solitude qui n’encourage pas les petites virées hors de l’ego . | |
besame |
Posté le 17/01/2016 à 16:55:07
Ton commentaire est plus beau que mon poème ! Je te remercie pour cette analyse, bon dimanche ! | |
Galerion |