Quand la nuit se met à rire
De sa lune splendide,
L'est l'heure de fuir
Dans les rêves de vide.
Un verre après l'autre
Aidant le suivant,
Et cette mémoire qu'est la nôtre
Se noie dans l'élan
De mon bras assidu.
Versant, buvant, encore,
Et c'est éperdu
que j'en oublie mon corps.
C'est à cet instant qu'"enfin"
Est crié à travers ma chambre éplorée,
Car je suis au loin
Dans mes songes de vie rêvée.
Complétement ivre,
Allongé sur mon lit sans raison,
Plus besoin d'amour de livres
De peurs et de passions.
Seul le vide et l'oubli
Subsistent à présent,
Une vague image d'Emilie
S'effaçant doucement.
Et plus rien, enfin.
Je pourrais être mort
Que je n'en saurais rien,
Ni mon âme ni mon corps.
Je me suis éteint
Comme chaque soir
Et de chaque matin
S'amenuise mon espoir.
Ce qui me motive,
Me fait recommencer
A boire cette eau de dérive ?
Le sentiment de m'effacer.
De ne plus souffrir et penser
Qui reviennent au même
Lorsque l'on est noyé
Dans sa folie de fée blême.
Être mort un instant
Infini chaque nuit,
Espérant toujours me réveiller
Que je puisse recommencer
Le soir d'après,
Jusqu'à ce que mon foie
Se suicide et que je sois près
De ne plus être de ce monde là.
Écrit par Galerion
"Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way, Do not go gentle into that good night." Catégorie : Triste
Publié le 05/12/2015
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"cette eau de dérive", c'est beau de vérité, on l'appelle eau de vie ; je n'y avais jamais pensé. Et pourtant demain, c'est sûr, je recommencerai, comme toi, ma foi ; l'heure de rêver, c'est dur, et souvent en vain.. Mon Emilie, moi, je l'ai mise ici, ou là, et je suis parti, loin, je suis parti à la dérive tu vois ; sur ce fleuve qui n'a pas de rives.. |
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Thich |
Zut, votre commentaire est plus beau que mon poème ! Merci de votre lecture et de vos beaux vers ! | |
Galerion |