Eleidora et Galerion
Une orange garnie de sa peau,
Le zeste paisible au fond d'un panier
S'endormait sous les jets d'os
Des convives au vin chaud vanillé.
Son éclat brillait jusqu'à l'autre bout de la table,
Et accaparait l'attention de l'enfant
Qui, isolé au cour de ce repas agréable,
S'ennuyait fermement parmi les grands.
Il observait tout d'un œil
Et dévorait de l'autre son rôti
Blotti dans une feuille
De chou-rouge un peu cramoisi.
Les plats et les heures passaient
Et les conversations jamais ne s'arrêtaient,
Il attendait avec espoir la fin..
Hélas il n'avait déjà plus de pain !
Il se faufila par dessous,
Évitant les pieds de table et d'Hommes
Et cette piteuse fable du "Nous"
Lui fit piquer petit somme.
Et c'est ici qu'il pouvait,
Sans que personne ne le dérange,
Poser sa tête entre ses mains. Et rêver.
Dans ces rêves, il y avait une orange.
Écrit par Galerion
"Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way, Do not go gentle into that good night." Catégorie : Duo
Publié le 04/12/2016
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Ah ! malicieux poème ! Et si cet enfant, et toute cette scène, étaient le rêve d'une orange blottie dans son panier, comme la première strophe pourrait inviter à le rêver à notre tour ? Bravo à tous deux, Eleidora et Galerion, pour ce joli duo, où l'ouverture et le final se rejoignent dans l'univers des songes ! |
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jacou |
Ah tiens, je n'y avais pas pensé... Mais à vrai dire, le cerveau entre nous deux c'est Eleidora ;) merci de votre lectre jacou ! | |
Galerion |
Non non le cerveau c'est le lecteur :) merci jacou pour votre passage ! Bonne semaine |
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Eleidora |