Il marche sans entendre, écoutant ses pensées,
Sondant son désespoir, cœur d'un chagrin percé,
Par celle qui avait illuminé ses jours
Autrefois quand brûlait la flamme de l'amour.

Un amour qui devait durer toute la vie,
Un serment prononcé que le temps a ravi,
Lorsque la lassitude un jour s'est installée
Éteignant le brasier, laissant le bois brûlé.

Reste un foyer mourant, sans la moindre chaleur ;
Le monde semble avoir perdu toute couleur,
A l'homme qui ne voit au loin que le remord.

Celui qui marche pour oublier qu'il existe,
Lui pour qui Cupidon n'est plus qu'un ange triste,
Lui qui n'espère rien, que l'heure de sa mort.