Anne-Tarzane

C'est un singe de taille moyenne,
Ni petit ouistiti ni gorille
Qui a la souplesse d'un atèle athlète
Et l'humour d'un papion papillonnant.
J'ai trouvé chez lui plus de chaleur humaine
Que chez certains macaques de type anthropos.

Monkape est l'un de mes potes préférés
Comme tous ses congénères les primates.
Ceux qui ont le mépris à la bouche
En prononçant ce mot qui, pour eux,
Est synonyme d'abruti fini,
Devraient se souvenir que dans Primate,
On trouve Premier, Primero, Number One.

Monkape

Anne-Tarzane, ma joyeuse camarade,
Mammifère bipède sans plumes ni pelage,
N'est pas une guenon, que non, que non !
Mais elle mériterait d'être des nôtres.
Grâce à elle, je comprends mieux les humains,
Nos lointains cousins, astucieux bricoleurs.

Ils ont pondu des oiseaux qu'ils appellent fusées
Et nous, chaque nuit, on rebaptise les étoiles.
Ils ont inventé Kant, et nous, dans les fourrés,
Avec Totor l'éléphant, on philosophe aussi.
On psychologise et on sociologise :
Les hyènes rieuses deviendraient-elles aimables
Si on les nourrissait de biscuits pour bichons ?

Anne-Tarzane

Ami Monkape, dansons le tango des bipèdes.
Quatre pas en avant, et trois pas en arrière.
Lisses ou poilus, simiesques ou androïdes,
Nous sommes des primates, et c'est pas déprimant.

Monkape

Anne-Tarzane la Terreur, mon amie la Tornade,
Ce que tu viens de dire m'enchante et me ravit.
Comme j'ai quatre mains, j'en prends deux pour applaudir,
Avec les deux autres, je t'enlace pour danser.

Fantome_Bagarreur

Dans la jungle où jamais la folie ne s'arrête
Brille la complicité de la Belle et la Bête.
Quand la monnaie de singe vous paie en amitié,
Elle vaut un trésor, fortune bien gagnée.