Une petite rivière passe près d'un champ
Tavelé de fleurs rouges, coquelicots timides.
C'est une prairie tranquille où l'on a dix-sept ans.
Toi et moi, dix-sept ans ! En silence vient le vent
Dans tes longs cheveux noirs encore un peu humides
De rosée. Parfumés comme les roses du Printemps...
Une petite rivière sur tes petits pieds blancs
Elle glisse comme une caresse, son eau fraîche est limpide;
C'est notre Amour dans l'oeil réconfortant.
Toi et moi, cette rivière ! Murmure très affolant;
Moment inoubliable dont je suis l'humble guide,
Il passe, il passe, tranquille... Il ne dure pas longtemps.
Les baisers flânent aussi, le coeur est abondant.
Paysage de peinture et sentiments turbides,
Âmes qui s'évanouissent, regards si languissants...
C'est une prairie tranquille où l'on a dix-sept ans,
Où je suis un Poète, où tu es ma sylphide;
C'est une prairie tranquille, où l'on a dix-sept ans...
Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Amour
Publié le 09/12/2019
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fee-de-ble |
J'ai aimé cette lecture ! En ferme les yeux , on laisse venir les images...et le temps disparait pour s'arrêter à 17 ans ... Bravo Etienne ! |
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Yuba |
On est très sérieux quand on a 17 ans, et que l'amour procure les émois les plus délicieux qu'il ait été possible d'encourir sans reproche, autres que ceux de l'esprit que l'on perd, délicieusement... Bravo à vous pour cette relecture rimbaldienne ! | |
jacou |
Valse mélancolique et langoureux vertige pour ces 17 ans quand tout est possible! | |
Banniange |
Merci.à tous pour vos honorables commentaires ! Bien dit jacou ; on est très sérieux quand on a dix-sept ! :) |
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Etienne de Mirage |