Malhonnêteté dans le discours
Face à un public d'enfant
Ou bien d'une royale cour
Dont on veut l'approbation

Les sophistes, tels pâtissiers
Ou autres confiseurs
Les convainquent, sans forcer
Et entendent leurs clameurs

Bien plus dur pour le médecin
Qui ne recherche pas à vendre
Mais seulement à ce que ses chérubins
N'écoutent pas que leur ventres

C'est là le fardeau de l'humanité
D'être gouverné par l'imagination
Qui vient facilement étouffer
La fade et dure raison

L'honnêteté dans le discours
Cet échafaud dans le vide pendu
Est nécessaire si l'on est pour
La vérité plutôt que son statut*

Alors rappelons-nous
Est-ce la victoire que nous recherchons dans le débat,
N'était-ce pas plutôt
La vérité, l'enrichissement intellectuel, la réalisation de soit ?

Alors en toute simplicité
Soyons conscient que notre façon de voir
Est un système ficelé
Rien d'objectif mais un perchoir
Duquel on peut tenter
Au loin la vérité apercevoir
Mais il faut se rappeler
Que notre savoir
Notre culture hérité
Est une propension à croire
Sans peur de la contradiction, relativiser
Sans peur de la contradiction, être prêt à changer
Et ne pas penser
Que tout nous est donné
Dans sa vérité,
Car rien que notre langage est chargé
D'un sens, d'une subjectivité
Dont l'homme ne peut malgré tout pas se passer
Pour avancer
Évoluer
C'est lui qui doit tracer
La géographie de sa pensée
À partir de laquelle il va décider
De direction changer.

*Son aspect