Rien ne pesait tant que l'absence
D'un fils trop tôt disparu,
Dans les méandres étendus
D'une mer profonde sans complaisance.
Il refusait d'admettre les évidences
Et gardait malgré tout, une lueur d'espoir.
Il trouvait aux reflets des vagues quand venait le soir,
Un élan particulier de magnificence.
Il écumait chaque jour les rivages
Dans un modeste et frêle esquif.
Il partait de bon matin le regard vif,
Afin de retrouver ne serait-ce qu'un présage.
Il ne souhaitait que faire son deuil.
Mais il gardait les sabots de son enfant.
Posés comme s'il était présent,
Sur un tapis de paille devant son seuil.
Les villageois, solidaires et compatissants
L'ont vu s'éloigner plus loin que la veille.
Ils ont guetté son retour patiemment,
Et ont attendu jusqu'au lever du soleil.
Seule est revenue son embarcation
Avec à son bord une simple annotation.
« J'ai retrouvé mon fils sur un océan reposé
Il m'a accueilli pour deux éternités »
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Superbe, d'une grande émotion ! Vraiment un magnifique moment de lecture. Amitiés Louann |
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louann |
bonjour Eolian, superbe écrit, très émouvant ... que j'ai lu et relu ... |
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marie-ange-old |