L'ange était devenu de marbre
Après avoir perdu une aile.
Il se réfugia sous un arbre,
Non loin de la balancelle.

Personne ne se doutait que cette sculpture
Cachait un être de chair et de lumière.
Jadis apprécié pour son esprit pur
Qui évinçait l'ombre et l'austère.

Il restait là, malgré tout éveillé
A regarder la nature évoluer.
Alors que lui ne pouvait bouger,
Il n'espérait plus rien de cette éternité.

Pourtant, sans comprendre pourquoi
Il vit devant lui un enfant agenouillé,
Qui pria pour lui comme autrefois.
Il sentit alors son aile repousser.

L'ange ne put blâmer ce temps,
Passé sous la pierre et le vent.
Parce qu'un humain l'avait sacrifié
Mais un autre lui offrit son amitié.