Le jour languit comme une nuit sans lune
Il traîne sur les heures son humeur morose
Glissant, pour qui espère et n'ose
Cruellement, quelques vérités importunes.

Il est tard et tôt à la foi
Qui n'attend qu'à renaître
Sous le fard et les crocs traîtres ;
Cruellement, le jour attend quelque loi.

Pour qui habite une prison de pensées,
Elles tournent en rond, de ronds à moisir,
Et espèrent pour demain l'oubli au jour levé :
D'interminables ronds ; de prisons sans loisirs.

Aucune pourriture de la terre de mars
N'aurait dû dépasser la farce,
Et la clé de l'été file
Droit, loin vers des regards habiles.

Par Galerion et Eleidora