Et l'on entend grincer les gonds sombres de l'âge.
La porte des enfers par ou passe la barque
De Charon, qui vogue sur les pleurs.
Et nous, funestes mortels, n'avons que les fleurs,
Et les larmes, pour laisser une marque
Dans le bois de cette porte close.
Le passage, déja fermé, repousse vers les vivants,
L'odieuse charogne de la vie à venir.
Et l'on sent grincer les grandes dents,
Et vibrer l'air des derniers soupirs,
A claquer cette porte close.
On ne voit que le bois noir du battant,
Cloué aux charnières de fer du temps,
Et un tapis de pétales de rose,
Orne le parvis où l'on repose.
Ce n'est qu'une planche de bois,
Mais personne, ni homme ni dieu,
Ne peut ouvrir cette porte close.
Nous ne la passerons qu'une fois,
Et à jamais seul, sans feu,
De l'autre côté de cette porte close.
Écrit par Eldarion
[...]La seine rougissante n'a pas cesser, les jours suivants, de vomir a la face du peuple de la commune [...]
Catégorie : Triste
Publié le 20/10/2012
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Cher Eldarion, ce poème est éblouissant. Mes révérences. | |
Yonisland |
Au passage, bienvenu parmi nous, bon voyage poétique ! | |
Yonisland |
Merci beaucoup | |
Eldarion |
J'ai tout simplement adoré, je ne sais quoi dire d'autre. | |
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