Belle qui me lit,
Alanguie au lit
Les rêveries te parcourent
Sous tes mains ton corps
Ondule plus fort
Les doux rêves de velours
Caresses de prince,
Tes seins qui se pincent,
Tu ressuscites à la vie
Peau qui se dilate,
Sens qui s'exaltent
Nue, entière, il t'a ravie.

Aimer, sentir et gémir,
A toi, mon bel élixir

Rues tristes à Paris
Où, passent souris,
Indifférentes personnes
A tes jolies jambes
Aux arbres qui flambent
Dans la chaleur de l'automne.
Gris passants sans âme
D'une vie sans flamme.
Et pourtant, il faut si peu
Un œil étincelle
Elle est là, nue, celle
Qui rend vie au merveilleux.

Aimer, sentir et gémir,
A toi, mon bel élixir

Paris s'illumine,
Fait joyeuse mine,
Devant les fous amoureux
Qui s'en vont gaiement,
O, fougeusement,
Ils s'embrassent enfin heureux
Est-ce rue Laffitte,
Que les néophytes
Se balladent ou à Montmartre
Q'importe ma belle,
Viens, o merveille,
Que brille enfin un nouvel astre.

Aimer, sentir et gémir,
A toi, mon bel élixir