Un homme repose, là, sous un grand pont,
Il se laisse bercer par les plaintes des rails, joyeux vagabond.
Une douce et claire lumière
Éclaire son visage serein
Pâle et livide, tenant au creux de ses mains
Une montre à gousset ornée d'entrelacs,
La maintenant contre son cœur à la pureté intacte.
Illusion qui, en dessous de ces tissus blancs,
Se brise, troublée dans un lac intriguant.
Son torse ouvert découvre un cœur
Dont ont soudainement cessé les mœurs.
Les courbes de sa bouche sont esquissés à coups de lame.
Tout est factice, même ce doux sourire est faux:
Trop grand, trop sanglant, trop sot.
Sur les graviers, l'infâme
Abandonne sa noblesse d'âme.
Le soleil est à peine levé,
Il est encore tôt, mais ça ne saurait tarder.
Cela a d'ailleurs déjà débuté, le vent se lève,
Incite l'homme à sortir du monde des rêves.
Inutile, il ne bouge pas, ses lèvres moqueuses.
Un grondement suivi d'un crissement.
Sans doute un train errant
Seul à une heure bien matinale.
Un pas, compatissant à cet office du mal.
Le conducteur du monstre déraille,
Horrifié, la vue de l'endormi l'assaille.
Il s'approche, constate son sort:
Il ne sommeille pas, il est mort.
Un reflet doré lui parvint alors,
Il prend le bel objet de l'homme du pont.
La montre lui révèle son trésor:
Dans son cadran, une fleur d'azur.
Écrit par Eileen
"Se laisser glisser dans le ciel vers les astres et s'évader."
Catégorie : Divers
Publié le 13/05/2011
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Eileen au hasard |
Annonces Google |
Juste extra ... | |
Mistake |