Immobile au sommet d'un rempart d'amertume,
Dans sa robe de soie assujettie au vent,
Elle observe le soir qui s'étiole et qui fume…
Le feu la brûle encor, mais pas assez souvent.
La Demoiselle sait quel amour la consume,
Impassible au chevet de son désir absent ;
Cet ange au regard fou que le plaisir allume
Ne peut rien pour lutter face à ce qu'il ressent.
De ses yeux langoureux caressant le ciel noir,
Un sourire effleurant sa bouche comme une ombre,
Elle marche en pleurant dans son vaste manoir.
Il résonne en ces lieux quelques soupirs malsains.
« La mort n'existe pas… » Mais une tâche sombre
Sublime encor le cœur qu'elle tient dans ses mains.
Écrit par Earwen
"Et si c'était la douleur qui fait chanter les oiseaux ? Rien n'est impur à ceux qui sont purs".
Catégorie : Triste
Publié le 04/02/2012
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Commentaires
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Posté le 06/02/2012 à 18:28:32
Hum J'ai l'avantage de le comprendre, mais même là, je le trouve vraiment très très noir. Un jour tu feras un texte rempli d'espoir et ce jour-là ta poésie sera inégalable. J'ai hâte de voir ce jour arriver. Sincèrement. |
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Dehorian |
Posté le 10/02/2012 à 12:22:39
Pour ma part, je bois égoïstement cette douleur magnifique et j'ai hâte de tenir cette noirceur sublimée dans un livre palpitant. | |
Gabriel |
Posté le 11/02/2012 à 21:49:41
"... ce jour là, ta poésie sera inégalable". Je suis d'accord avec ce commentaire de Dehorian (que je lis souvent et que je salue), cela dit la ténébreuse Earwen n'est-elle pas déjà INIMITABLE ? Insolemment douée en tous cas... "Immobile au sommet d'un rempart d'amertume, Dans sa robe de soie assujettie au vent" ... rien que ces deux vers sont teintés d'un romantisme noir et magnifique. Quant aux deux derniers, je ne sais que dire sinon que... ça jette ! |
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Malavita |
Posté le 13/02/2012 à 09:27:45
Superbe sonnet qui mériterait une avalanche de beaux commentaires. Chaque mot pesé fait de cette poésie un petit chef d'oeuvre. Bravo. Bolero | |
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