Un loup de pierre grise à jamais me surveille,
Et le lierre fané de mon nom qui s'efface
Fut le seul compagnon de mes siècles de veille…
Les morts ne sont jamais ce qu'on voit en surface.
La Comtesse a parlé, la Comtesse s'éveille :
Son corps de diamant a perdu de sa grâce,
Pour mes yeux de cristal, il n'est plus de merveille…
Démidoff-Strogonoff à présent est vorace.
Il fait noir, je vois rouge et mon rire t'oppresse,
A tes serments d'un jour, tu ne peux déroger…
Allonge-toi sur moi, car au fond le temps presse.
J'ai besoin de ton sang…désormais tout s'achète,
Une nuit dans mes bras, est-ce trop exiger ?
Repose-toi, bercé par les cris de la bête.
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Écrit par Earwen
"Et si c'était la douleur qui fait chanter les oiseaux ? Rien n'est impur à ceux qui sont purs".
Catégorie : Triste
Publié le 03/02/2012
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Commentaires
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Posté le 03/02/2012 à 17:00:48
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Le loup gris rajeunit à la pleine lune. Le temps est si lunatique. Puissante poésie. Bravo pour ce sonnet ! |
singe vert  |
Posté le 03/02/2012 à 17:31:40
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Tiens, je ne connaissais pas l'histoire d'Elisabeth Démidoff - intéressant. Pour ce qui est du poème en lui même - très beau. J'aime particulièrement le : " Et le lierre fané de mon nom qui s'efface " |
| Lilium |
Posté le 03/02/2012 à 17:53:23
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Très beau poème, mais je n'irai pas dormir dans son lit de pierre ! |
| Alexandre-glaucos |
Posté le 03/02/2012 à 19:07:00
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C'est un vampire cette comtesse. A moins d'aimer les sensations fortes il vaut mieux l'éviter. |
| TANGO |
Posté le 03/02/2012 à 19:50:40
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sang pour sang l'amour est si cruel... |
MARIE L.  |
Posté le 11/02/2012 à 22:03:42
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Envoûtante légende que celle de cette Comtesse russe (que tu m'as fait connaître...). Un sujet qui ne pouvait t'échapper. "Les morts ne sont jamais ce qu'on voit en surface"... J'espère tout de même que si... Paix à leurs pauvres âmes ! Amitié Earwen |
Malavita  |
Posté le 19/04/2012 à 19:11:37
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Une sublime première strophe pour une remarquable façon d'exhumer une légende. |
| Gabriel |
Commentaires
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