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« A tous les visiteurs imaginant ses lieux inconnus,
A tous ceux rentrés trop tôt mais qui les ont vus,
A tous les germanistes et petits curieux au-delà des frontières,
Je dédie ces quelques lignes célébrant Leipzig en vers. »
Dans le froid hivernal de son octobre lunatique,
S'éveille le "nouveau Berlin" aux artères reconstruites,
Le "petit Paris" de Goethe vieilli par les rides des années,
Une ville en plein essor aux artistes enjoués.
Dans le sud de Gohlis dort encore le petit français,
Un étudiant perdu qui ne sait plus vraiment où il est.
Les mois défilent à toute allure et les saisons passent,
Chaque jour il pousse la porte et suis les mêmes traces.
Sur le chemin des poètes, de délicats pavés emboités
Jonchent le sol menant au petit château oublié,
Somptueuse bâtisse au bar rempli d'habitués,
Scène provisoire accueillant des artistes privilégiés.
Sur le chemin menant à l'ancienne église réhabilitée,
Se dresse l'immense bulle d'une savane recrée,
L'un des plus beau Zoo à l'entrée majestueuse,
Une école divertissante à la faune merveilleuse.
A l'entrée du centre-ville en pleine puberté,
Dont on soigne en permanence l'acné,
Se dresse l'immense vague métallique,
Boite de pandore aux trois étages de boutiques.
Sur la belle place aux trois fontaines globuleuses,
Se languissent les restes d'une manifestation haineuse.
Les tracts, les banderoles et les froides barrières ferreuses
Souillent après chaque lundi cette place chaleureuse.
Sur les quais des trams de la gare en folie,
S'approche une passante bizarre et un peu dégarnie,
Une femme un peu seule voulant raconter sa vie,
Son papier toilette à la main, elle prend le tram et s'enfuit.
Devant les lourdes portes de la grande « Promenade »,
Attendent toujours les mêmes âmes nomades,
Des fantômes colorés attendant la venue de l'aumône,
Des oubliés un peu douteux survivant aux autochtones.
Le tram part et continue sa route vers la place d'Auguste,
La grande place où de nombreux évènements débutent.
Les portes s'ouvrent et l'invasion commence lentement,
Voilà l'immense cour envahie d'une masse d'étudiants.
Les jeunes défilent tel un troupeau sans meneur,
Dynamiques ou endormis, ils avancent comme des rôdeurs.
Les trams fuient et laissent la place aux nouveaux bataillons,
A chaque heure recommence la même chanson.
Devant le troupeau affolé par le temps,
Se dresse l'immense sanctuaire étincelant,
Une moderne cité à la façade pleine d'élégance,
La copie d'Atlantis à l'apogée de sa magnificence.
Aux côtés de la belle cité du savoir,
S'élève avec élégance le gigantesque observatoire,
Une tour grisâtre portant le sceau du rire « MDR »,
Une sérieuse construction au restaurant assez cher.
La place se libère enfin et respire la froideur de l'automne,
De chaque côté se tiennent des maisons qui résonnent,
Un opéra, une salle de concert, l'une moderne, l'autre classique,
Tout, sur la place symétrique, trouve son contraire artistique.
Dans la petite rue menant au marché, une autre place fréquentée,
Résonnent les notes d'une douce mélodie pleine de volonté,
La voix d'un homme qui a osé montrer son talent,
Un chanteur de plus pour cette rue aux nombreux débutants.
La guitare à la main, son chapeau posé devant,
Il ensorcelle la rue et ses passants avec son chant,
Les gens s'arrêtent quelques instants ; puis écoutent le suivant,
La rue paraît immense avec ses petits artistes attrayants.
La nuit se lève, le chemin se rembobine machinalement,
Un dernier regard s'imposant sur le paysage s'endormant,
Me voilà posté sur la tour vacillante au milieu de la verdure,
La balade continue, les monuments défilent, sa beauté perdure.
Écrit par Dunkle-Leier
"J'ai seul la clef de cette parade sauvage." (Arthur Rimbaud)
Catégorie : Divers
Publié le 14/01/2016
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nonobstant l'épuisante lecture inhérente à une longueur démesurée du texte , son contenu a du charme... | |
pat |
Bien au contraire ! Chaque détail m a fait voyager dans cette ville rendue poétique par votre plume , bravo ! | |
maline |
Je suis contant que vous ayez appréciez votre lecture. Je reconnais avec le recul, que la longueur est peut être un peu démesurée. | |
Dunkle-Leier |