Catégorie poème en duo pour deux raisons:
D'abord c'est Philomène qui a choisi le thème, un bar remplis de mecs vu par les yeux d'une femme.
Ensuite, c'est une femme qui a crée Miss Des Involte. Je me suis contenté de... oui, la jouer à travers ce texte. Rien de plus :o Mais d'abord présentons-la un peu: Natacha Des Involte, dix huit ans, jeune fille de la grande bourgeoisie française. Fille cadette, élevée dans du coton.
Ps: comme j'aime bien surprendre les gens, j'ai introduit une petite fourberie a la fin. Oh, et il se lit, si possible, sur Belle a en Crever d'Olivia Ruiz.
Cette salle enfumée aux relents hormonés
De tous ces grands machos qui m'ont déshabillée
De leurs regards avides dès la porte franchie
De ce bar où je viens au détour de ma nuit
Pour comme dirait papa fuir la réalité
De ce cocon douillet où je suis enfermée.
J'ai envie pour un soir de fuir loin de cette
Cage bien trop dorée, face aux mines suspectes
Des ces hommes avinés dans ce vilain quartier
Où je sais pourtant bien qu'il ne faut pas aller,
Surtout quand on est belle, que l'on n'a pas vingt ans
Que l'on a ce regard beaucoup trop envoûtant.
L'un d'entre eux qui approche, un sourire que je donne
Sa main qui se rapproche, et mon cœur qui résonne
A une vitesse folle, je sais bien ce qu'il veut
Et quand je sens ses doigts qui viennent pour me toucher
Je sais déjà quoi faire, je connais bien ce jeu
Que j'ai trop pratiqué, où j'ai sais trop bien jouer.
Un autre petit rire, ma main qui sur le sienne
Vient vite se nicher, l'arrêtant aux persiennes
de ma féminité sans qu'il se croit floué
Puisque de mes yeux je lui fais des promesses
Que je ne tiendrais pas, et oui je le confesse
Il n'est pas à mon gout, il n'est qu'un bouclier.
Mais les regards ne cessent de se poser sur moi
Les voix se font plus fortes, les rires se font plus gras
Je me sens presque nue, j'aimerais m'en aller
Et mon preux chevalier qui se fait insistant
Ses copains nous rejoignent, leurs yeux concupiscents
Se font hypnotisants et je ne veux plus jouer.
J'essaye de me lever, mais des mains me retiennent
Un instant de panique où je me vois violée
Mais je reste de glace, je ne dois pas donner
l'impression d'avoir peur que soudain il m'advienne
Un de ces faits divers qui les journaux parsème
Et qu'on ne peut conter sous forme de poème.
La musique qui s'éteint, et le silence vibrant
Après le rock furieux se fait presque gênant
Un peu trop angoissant. Un instant où s'envolent
Mes trop sombres pensées et où mes peurs décollent
Et puis s'en vient un slow, et soudain je respire
La main s'en est allée, et il y a ce sourire.
Il est un peu voyou, et sûrement très méchant
Mais il y a dans ces yeux la candeur d'un enfant
Il fait peur à mes peurs, mais moi j'aimerais tant
Pouvoir le protéger, et peut-être l'aimer.
Son regard dans le mien et je lui appartiens.
Un seul sourire de moi, c'est lui qui m'appartient...
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philomène |
j'aime la fin, l'enfance de la petite qui se fait femme aux yeux de la surprenante rencontre qui dit : on se cherche et on se trouve, quelque soit l'endroit, comme quoi aussi une petite en manque d'expériences n'est autre qu'une femme qui se méconnaît et qui se retrouve maîtresse d'une situation où tout semblait à s'y méprendre : elle s'apprivoise un mâle et le fait sienne | |
philomène |
Dis, tu n'es pas au courant qu'on ne fume plus dans les bars ? Tu as le talent pour toi. C'est certain. Bravo ! |
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Iloa |
la candeur a franchi le danger et n'a finit que par reconnaître le gentil mâle qui la cherchait aussi, histoire de dire qu'il y a toujours à s'y méprendre dans ce genre de bar et qu'on peut trouver de tout. bien décrit, on croit y être, la fin est heureuse grâce à ton imaginaire mais elle aurait pu bien mal finir. tout y est, le machisme ambiant, la jeune affriolée, l'équivoque entre sa peur d'affronter le mâle dans toute sa splendeur et son instinct inné de séduction, et puis...celui qu'elle attendait peut être. Bien joué. Oui, je ne suis pas novice ni experte, mais voici bien la plume qui peut se targuer d'écrivain à mon sens du moins. |
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philomène |
Elle a tous les aspects possibles, ta Miss : d'abord un peu aguicheuse, puis presque violée, enfin femme fatale ... Heureuse qu'elle s'en sorte bien, parce il devenait glauque ton bouiboui, le genre où une femme est vite cataloguée ... Bises ! |
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Nighty |
Quel imaginaire!!!délicieux...bravo au duo! | |
ulysse |
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