La Reine est triste,
Le Roi est parti,
Elle lance un jeu de piste
Pour retrouver celui qui lui est promis.

Les valets partent à sa recherche,
Une grosse somme est en jeu
La jalousie étant, ils battent, se cherchent
Et en oublient jusqu'à l'enjeu.

La Reine se retrouve donc abandonnée
Près de sa Tour, elle pleure,
Elle ne peut même plus compter
Sur le soutien de son coeur.

Alors elle part, habillée normalement,
Vers le village que de sa Tour elle aperçoit
Parlant aux gueux et leur demandant
Si par hasard ils n'avaient pas vu le Roi.

Ils lui répondent que non,
L'origine de leur malheur n'est pas passée par là
Mais que l'on raconte en d'autres monts
Qu'il serait sur les territoires d'Aga.

"La reine d'Aga ?" se dit-elle
"Mais qu'irait-il faire là-bas
C'est notre territoire ennemi
Et depuis longtemps, leur roi en est parti."

Et quelle ne fut pas sa surprise
Quand elle apprit que son Roi était au château d'Aga
Porté simplement et directement par la brise
Sous les draps de cette bonne vieille Reine d'Aga.

Elle s'y rendit donc, clopin-clopan
Frappa à la porte et entra
Toute tourneboulée et se demandant
S'il était vraiment capable de lui faire ça.

Elle l'appela et le trouva
Dans le lit de la Reine d'Aga,
Qui d'ailleurs, gisait aussi là,
Et sans attendre, le frappa.

Elle le frappait tandis que la vieille Reine hurlait
Et d'un coup notre Reine pensa
Qu'après tout, elle le tuerait
Et d'un geste souverain elle cria
"Echec et mat, mon pauvre Roi !"

Mesdames, qui avez lu ce poème,
Pensez-vous vraiment connaître votre mari ?
Et maintenant que j'ai abordé ce thème
Ne craignez-vous pas qu'il ne couche dans d'autres lits ?

Car l'homme, mes chères
Est l'animal le plus primitif de cette Terre
Il l'a prouvé au fil des années, des saisons,
Peuple féminin, soulevez-vous, ne laissez pas un Homme construire autour de vous les murs de votre prison.