Encore une fois, je me réveille à vingt heures
Ainsi ma pauvre journée commence
Une lutte inégale pour effacer les pleurs
Des sortilèges contrôlent ma triste conscience
Je joue à faire semblant de gérer ma peine
Mais ils savent que je ne sais plus mentir
Et moi qui me réfugie dans ma haine
J'ai peine à croire qu'on puisse éblouir
Car trop de fois j'ai offert une confiance
Qu'on s'est empressé de taillader
D'une lame aussi tranchante qu'une abondance
De mépris et d'horreur par infinité

L'instant de lumière ne viendra donc t-il pas ?

Je n'ai plus d'onguents à m'appliquer sur l'âme
Ainsi je laisse couler le désespoir éternel
Et je baigne dans les souvenirs infâmes
Qui ont à jamais fait fondre mes ailes
Sort ironique qui m'obsède au fil des nuits
Qui me tient à sa merci vengeresse
A me revoir dans ce lit grillagé
Priant la venue de l'enchanteresse
Mais elle ne s'attarde que pour les aimés
Elle tourne le dos aux laissés pour compte
Mais je n'accepte pas la malveillante fatalité
J'en reviens toujours à ce sentiment de honte

Je vois à présent cette lueur s'éloigner de moi...