Marchant sur un fil
Dans mon supplice
Vais-je céder au vice,
Ce penchant hémophile ?
Sur le visage sourire de démon
Qui m'enlève toute raison,
Larmes d'ange
Qui me rendent bien étrange.
De l'aube naissante avivée
Au crépuscule guillotiné
En funambule fantasque
J'épuise mon masque.
Je reste droite devant l'abîme
Malgré l'ombre de mes yeux
Et mon corps fiévreux.
J'attends le plongeon sublime.
Animée de vie, sinistre pantin
J'attends la fin.
Doux chant trompeur
D'un rasoir
Que l'on aiguise, aguicheur,
Blottis dans le noir.
Vêtue de lambeaux d'honneur
Je le laisse choir
Il n'est pas l'heure
Que le rouge se moire.
Équilibre tentant, tanguant
Les limites que l'on trace
Se mêlent comme le fusain que j'efface.
Et ne reste que le firmament éclairant
Doucement la marionnette fracassée
Dont le fil s'est brisé.
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Dur, un brin flippant, bien écrit | |
papillonneuse |
j'abonde dans le sens de papillonneuse c'est vraiment vachement 'scary' ton texte :) peut-être est-ce une sorte de force stylistique :> al; |
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spock27 |