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Sous les quelques lueurs dont la ville se pare,
Au moment de la nuit où la lune se lasse
De voir tanguer les culs des putes de la gare,
Un homme au pas traînant, seul, l'œil assombri, passe.
On n'entend que le son des lourds pensers qu'il traîne
Qui roulent à sa suite au creux des caniveaux.
Et la ville abandonne aux échos qu'ils amènent
Le vide de ses rues au calme de caveau.
Toute déshabillée du vacarme des jours,
Elle offre sa chair nue à son pas qui résonne.
Les feuilles de cet arbre tremblent d'un souffle court
Dans une fraîche étreinte où les ombres frissonnent.
Un soupir de lumière échappe à une enseigne
Qui vient faire danser les ténèbres lascives.
Et partout dans l'espace, l'étrange calme règne,
Et confère sa grâce à cette heure tardive.
Au regard du passant, chaque ruelle sombre
Révèle pour lui seul ses plus secrets replis;
Trésors illuminés à la lueur de l'ombre,
Pleins de charmes secrets que le matin pâlit.
La caresse du vent passe pour mieux s'enfuir
Entre ses cheveux noirs qui dansent un instant,
Puis glisse sur sa peau tissée de souvenirs.
Or le froid, tout à coup, se fait plus insistant.
Est-ce un cri qu'il entend, lorsqu'au loin dans la rue,
Un grincement s'élève ? Est-ce un sanglot de femme ?
Un platane gonflé des dernières pluies drues
Pleure et laisse couler ses fruits chargés de drames.
Il ne reste à présent que l'infâme silence
Qui semble lui conter, un par un, ses malheurs.
Et sous le morne azur d'une douleur immense,
Un homme assis au sol, seul, le regard mort, pleure
Écrit par Coccinelleamoustaches
Quoi ? Devise obligatoire ? On me force à me résumer en une phrase ? Il ne sera pas dit que je céderai devant la tyrannie. La noblesse de l'acte de résistance est un peu entachée par ma flemme de chercher, mais tant pis
Catégorie : Triste
Publié le 21/05/2015
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Tu manies bien les 12 apôtres mais le poète peut-il encore remanier la vie... | |
James Px |
Un très beau poème infiniment triste...mais manié de main de maîtresse ! | |
jacou |