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C'est un dimanche encor, qui m'englue tout entier.
Dans son halètement, la semaine épuisée
Rajoute à la moiteur qui gonfle l'air vicié
De ce poids irréel qui me laisse écrasé.
Me revoilà perdu dans ces draps sans douceur,
A voir se dérouler le long du matelas
Le monologue vain, tout chargé de torpeur,
De ce corps inutile et terriblement las.
Muscles torves et mous ! Ebrouez ma langueur !
La mort est immobile; vous êtes mouvement.
Vous me laissez pourtant, vide de toute ardeur,
Me noyer dans mon ombre, au fond de mon tourment.
Esprit chétif et veule ! Anime mes pensées !
Cesse de te complaire en ce cercle sans sens,
En ce lieu trop connu, demeure du passé,
Vide et pourtant remplie de ces souvenirs rances.
J'essaye bien encor, dans un sursaut de rage,
De lancer vers les cieux ma haine fainéante;
Elle a si peu de force, et si peu de courage
Qu'elle retombe à moi comme une lourde fiente.
Que la paresse est fière, et comme elle est splendide,
Dans sa lutte éthérée contre le quotidien !
Mais que le fainéant devient laid et stupide
Lorsqu'il s'en fait l'esclave et qu'il n'ose plus rien !
Écrit par Coccinelleamoustaches
Quoi ? Devise obligatoire ? On me force à me résumer en une phrase ? Il ne sera pas dit que je céderai devant la tyrannie. La noblesse de l'acte de résistance est un peu entachée par ma flemme de chercher, mais tant pis
Catégorie : Amitié
Publié le 01/06/2015
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Voilà une saine ode lyrique dédiée à la paresse, après toute une semaine de vigoureux efforts ! 8) | |
jacou |