A P O S T A S I E
Je trempais mon croissant dans un café fort noir
En lisant cette presse que l'on dit à scandale
Lorsqu'un entrefilet en forme d'encensoir
Retint mon attention, « ON » louait la kabbale !
Certes le fait en soi est aussi anodin
Que faire dithyrambe à palinodie ;
Mais où le bât blessait c'était, citant Chardin
D'affirmer que le monde n'était théophanie.
J'étais fort circonspect de cet état de chose
Que ce fier plumitif tentait de magnifier
Dissertant goulument de l'état de psychose
Générant des états qu'il voulait bêtifier ;
Quand un mot me surprit par son incongruité.
Exhumé impromptu de thésaurus vieillots
Le terme abigéat semblait là fatuité.
Accusant des bergers qui, en vrais godillots,
Psalmodiaient véhéments à troupeaux fort marris
D'être sollicités par tant de forfaitures
Et leurs moutons sauteurs faisaient tous des paris
Pour savoir qui ferait les plus belles écritures.
Ainsi va notre monde de gogos ébahis
Hautement subjugués par ce qui trop bien brille
Sans vouloir percevoir qu'ils sont toujours trahis
Par ceux qui leur promettent paradis apostille.
CS
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Écrit par CharlesSABATIER
Branleur MONDAIN.
Catégorie : Politologie
Publié le 06/11/2019
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J'en apprends tous les jours. Merci à vous de m'éclairer sur ce terme rare toujours enrubanné dans des vers de belle eau. Les bergers sont à la ramasse, si je comprends bien. J'ai lu récemment aussi "kabbale" sous une plume journalistique, qui aura peut-être confondue avec "cabale" du reste... Au royaume du journaliste, tout est possible tant être ignare y prévaut souvent. | |
jacou |
Excellent. La dichotomie des mots révèle le sens des choses. |
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Weedja |