Tout en langueur s'apèse le souvenir,
Trop plein de distance en brasse coulée,
Trop plein de distance pour en revenir,
Le plat me sonne, me condamne à l'apnée.
Des ampoules plein les pieds, lumineuse idée
Que d'avoir choisi l'hiver et ses engelures,
Canne de bois vert contre terre brûlée,
Qu'en restera t'il après toutes tes censures ?
Tu effaces, tu remplaces, tu oublies,
Je ressasse, me replace, me languis,
Je reviens sur notre passé jugé instable,
Tu acquiesces, m'en tiens pour responsable.
Le temps change et sort pierre de terre,
Du haut de ces remparts, tu n'es plus qu'un point,
Dieu que cette victoire aurait pu te rendre fière,
Si tu n'avais pas cette tâche rouge sur ton sein.
J'empoigne les clefs de cette nouvelle bâtisse,
Faite de bric et de broc, de vieux bois tordu,
J'y retrouve tes baisers et d'autres sourires factices,
Les brêches de tous les sièges auxquels j'ai survécu.
Libre à toi d'en éviter les murs, le sourire de sa herse,
Tu peux même nier le froid qui finalement te transperce,
Ou l'accepter comme tel, un autre de tes repères,
Une simple escale si tu cherches un coeur sincère...
19/05/2011
Écrit par Chaosoukhan
On ne choisit pas d'être une Victime mais on choisit de le rester...
Catégorie : Amitié
Publié le 19/05/2011
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une histoire très personnelle me semble-t-il mais très bel écrit | |
philomène |
parfait. | |
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