L'usine,
Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau, la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Évacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Triste
Publié le 20/04/2016
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de CRO-MAGNON au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 20/04/2016 à 00:06:07
Un poème fort. Une bonne dénonciation du destin. J'ai particulièrement aimé le 10e vers qui dit tout en quatorze syllabes. | |
jacou |
Posté le 20/04/2016 à 03:40:30
Très engagé. | |
eric |
Posté le 20/04/2016 à 08:40:16
Transformons cette "urine d'hommes" en élixir de joie de vivre ! C'est possible mais avant cela il faudra faire couler bien des encres et bien des sangs. Il faut la tête haute et le poing dressé ! | |
Moi80 |