Paysages industriels,
Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques.
Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons.
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux.
Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !
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Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 25/01/2019
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Commentaires
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Posté le 25/01/2019 à 10:49:21
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Il me déchire ce poème ! Ce secteur fait partie de mon histoire , J' étais confrontée au coeur de cette industrie pour mes études à Lille ..puis continué au Maroc en me penchant sur le traitement des dossiers médicaux épineux , pour ne pas dire mortels des mineurs de charbon de Jerrada ... Merci Olivier ! Tu ne songes pas à classer tes poèmes dans les rubriques que nous offre désormais le site ? |
Yuba  |
Posté le 25/01/2019 à 11:48:11
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germinal avec sa cohorte de misères merci olivier:) |
romantique  |
Posté le 25/01/2019 à 13:14:27
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Bonjour , cela me fait penser à Bernard Lavilliers, les mains d'or , il a commencé " gueule noire " .... ou une petite touche de Zola . Amicalement. Lyse. |
| marquisa |
Posté le 25/01/2019 à 19:13:12
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Merci beaucoup Olivier Cro de restituer à la fois le paysage géographique de ta région, et le paysage historique qui l'a longuement accompagné, c'est vivant d'être dit avec tes vers bien sonnés ! Sylvain et Lize ont raison de citer Zola, il y eut dans les destins des travailleurs (je me rappelle très bien de ton 1er poème consacré aux gueules noires publié ici) des sommes de vies brisées, amoindries, dont le souvenir se conserve dans les familles, avec la fierté aussi d'en avoir été, d'avoir compté dans le poids de la nation industrielle. Ces friches industrielles, ces souvenirs des anciens établissements, mines, usines, demeurent à l'horizon de la fierté du Nord de la nation. Je place ton poème dans mes favoris, respect pour ces travailleurs et ces temps-là d'esquinte ! |
| jacou |
Posté le 30/01/2019 à 13:30:22
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Le paradis est descendu, et l'enfer nous a rejoint. C'est ici sur cette terre qu'ils célébrèrent leur mariage. |
| Weedja |
Posté le 30/01/2019 à 21:31:51
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William Blake, le mariage du ciel et de l'enfer. |
| jacou |
Commentaires
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