Le marché,
Le Diable déguisé, affublé d'oripeaux
Errait dans les sentes et ruelles, du vieux bourg
Il marchait d'un pas lent, entra dans un tripot
Deux chiens près de l'âtre, se tirer la bourre.
L'endroit semblait glauque, malsain, mal fréquenté
Une faune étrange s'agitait dans ce lieu
Serré dans les bras d'une catin édentée
Un grand gaillard semblait être à mille lieux.
D'un coup de pied, la ribaude bascula
En geignant par terre, buvant un mauvais vin
L'homme soûl commença à faire son postulat
Déclamant sa haine, envers les écrivains.
Le sort était contre lui, se plaignait de tout
Ruiné, trahi en amour, en voulait à sa femme
De l'avoir quitté, c'était son orgueil surtout
Qui en prenait un coup, maudit soit cet infâme.
Le maître des enfers, écouta son sermon
S'attabla à ses côtés, proposa à boire
A l'infortuné, ne reconnaissant le démon
Accepta pour un pot, de narrer ses déboires.
En prenant pitié de ce pauvre manant
Pour une bouteille d'eau de vie, quelques toasts
Le marché fut conclu et signé par le sang
Le malin emporta l'âme du docteur Faust !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 11/11/2017
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Très savoureux Olivier. Ce bon vieux diable n'a plus aucune utilité car le monde est déjà un enfer pour beaucoup. Il me fait penser à un VRP qui démarcherait un banc de poissons pour leur vendre de l'eau. Il a quand même réussi à en faire signer un! | |
eliosir |
Une ambiance des Halles revisitée par l'enfer avec la bonne dose qu'il faut de ton talent ! Bravo Cro. | |
suane |
Merci vous deux | |
CRO-MAGNON |