Frénésie,
Je ne peux plus lutter et je perds le sommeil
Je crains ce mal en moi, peur de rester en éveil
J'ai contracté un jour, un de ces vilains maux
Frénésie de l'écrit, ce je, ce jeu de mots !
Que folie dans l'esprit ! Un combat de Titans
Les mots, ces sacrés mots ! Je les sens militants
Revendiquer leurs droits, oubliant leur devoir
De me laisser en paix et de souffler un soir !
Que me voulez-vous ? Qu'ai-je fait ? Pour supporter
Vos tourments, torturé ! Je l'avoue de porter
Des mots qui rêvent en secret, de liberté
De partir pour l'inconnu, vous avez gagné !
Courez ! Courez ! Quittez ce cerveau vers mes mains
Je les vois se bousculer sur le parchemin
Ils frétillent, tels des poissons, dans un bocal
S'agitent sans cesse, de leur vigueur bancale !
Ecoutez ! Tous mes mots, contrôlez vos humeurs
Je comprends vos ardeurs, vos envies d'escrimeurs
Prenez garde au chaos, laissez le temps, au temps
A trop vouloir, on perd, la chaleur du printemps !
Il est vrai ! J'ai écrit beaucoup et ils ont pris goût
Les mots, à se presser quand, malgré mon bagou
Je préférais les coucher sur du papier
Bref ! Ils continuent à me casser les pieds !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 27/08/2017
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Les mots qui cassent les pieds s'en prennent ainsi aux syllabes des vers. J'aime bien cette fin ironique de poème dont le thème, l'envahissement des termes, mots, vocables, parle à tout poète, surtout quand il a du mal à trouver ceux-ci, comme c'est souvent mon cas. Je vois que, chez toi, ils sont nombreux à déambuler ! | |
jacou |
Belle de scription de cette frénésie d'écrire que l'on ressent quelque fois si ce n'est pas tout le temps... je m'y retrouve totalement dans ton poème que j'ai du coup, apprécié à sa juste valeur... Merci. Basile |
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Basile |
Que font les mots lorsque tu dors Ils crient ils s’amoncellent Dans les ruelles De ton cerveau Ils tournent et se retournent Dans l’infernale cage Fournissant au passage Des idées incongrues Des trouvailles Des passerelles De jardins japonais Pour aller du côté Où flottent nymphéas Où tissent araignées Dans leurs cocons de soie Et quand tu te réveilles Ils sont là bien rangés En ordre de rimaille Poèmes de ravage De Caravage De couleur sanguisorbe La fleur de sombre sang C’est ainsi que naissent les phrases Les feelings impromptus Au bout d’un long sommeil Au bout d’un dur éveil Où tu écris à peine L’étrange peine |
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marinette |
J'ai bien aimé vos mots rebelles et impatients. Reprenez le contrôle de votre vie Olivier, ne laissez pas ces sacripants dicter leur loi, lâchez leur simplement la bride de temps en temps pour nous livrer un beau poème dont vous avez le secret. | |
eliosir |
j'adore hhhh des mots qui s'imposent comme ce poème qui s'impose | |
philomène |
Merci JACOU, il faut parfois les maux pour trouver les mots ! | |
CRO-MAGNON |
Merci Basile | |
CRO-MAGNON |
Merci Marinette pour ton texte que j'apprecie | |
CRO-MAGNON |
Merci Eliosir, t'inquiètes pas je les tiens ces sacripants de mots ! | |
CRO-MAGNON |
Merci Philomene | |
CRO-MAGNON |
Quelle ébullition ! Quel entêtement en silence, tu poursuis pour atteindre le noyau de vers brûlants la rétine...Ton poème est volcanique. J'espère qu'ils vont te casser les pieds encore longtemps pour notre plus grand plaisir de te lire, Cro ! J'ai chaud, je vais piquer une tête dans l’océan lol. | |
suane |
Merci pour tes mots Suane | |
CRO-MAGNON |
Comme toute obsession la frénésie des mots peut pourrir la vie. | |
TANGO |
Merci Tango | |
CRO-MAGNON |
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