Soliloque,

Elle peut me parler cette voix interne, propre
A l'écouter, sans la laisser me dominer
Qu'elle ne porte pas atteinte à l'amour-propre
Mais toutefois, peut gentiment me taquiner.

Promenons-nous sur les chemins de la mémoire
Raviver les souvenirs, les faire sortir
D'un lointain passé, sans préparer les mouchoirs
Restons coi, car rien ne peut le garantir.

Quand vous abordez, les rivages embrumés
De l'esprit, ressentez le ressac des pensées
Ce grand flux incessant, qu'on ne peut résumer
De ces idées reçues, d'un récit romancé.

Entre rêve et réalité, quelle vérité ?
J'oscille comme un pendule, me sens perdu
Dans ce flou mental, j'entrevois de lourds secrets
Je dois forcément, prouver leur véracité.

Si je dois chavirer, que mon cerveau faiblit
A ne plus pouvoir distinguer, le vrai du faux
Je compte ardemment, à ne pas avoir d'oublis
De me méfier, ne pas me prendre en défaut !

Malgré ces tourments, libérez vos sentiments
Ils sont de toute façon, vos meilleurs amis
Avec eux, vous ne subirez de châtiment
D'être jugé, ils ne sont pas des ennemis !