Mon ami, mon confident, mon poète
Vous souvenez-vous de notre balade vers le lac aux confins de la rivière ?
Sublime vision à l'aube d'un nouveau jour se levant sur les terres !
C'était un superbe matin d'été,
Comme l'oiseau amoureux cherchait l'oiselle,
Vous cherchiez je crois… votre belle !
Un lien très doux nous unissait, celui de l'amitié.

Ce n'était guère de l'amour ni un coup de foudre,
C'était tout autre chose, un sentiment impossible à décrire,
Le bonheur d'être ensemble sans aucune promesse,
Sans rien en déduire, sans aucun lien pour les jours à venir.
Une douce complicité nous unissait, liant nos âmes, nos désirs.

Certains de nos amis enviaient cet attachement immuable
La beauté de ce coin de pays était pour vous une escale
Un havre de paix dans votre vie tourmentée.
Le soleil nonchalant se levait, les arbres frissonnaient sous les Alizés
Nous étions d'heureux complices, confiants,
Racontions nos vies, nos désirs, nos chagrins, notre foi en l'avenir.

Impatientes, nos mains se frôlaient, se croisaient, s'unissaient.
Le ciel, nous offrait l'ultime joie d'être bleu, de nuages dégagé.
Mon cœur uni au votre était mélancolique,
Car sous peu votre départ serait irrémédiable, laconique.
Ma tristesse de doux chants se berçait,
Au soleil levant mon cœur s'oubliait,
Vous étiez à mes côtés, pour encore très peu de temps,
Vertigineuse douceur aussi parfumée que les roses au printemps.

Baisers chastes, heure de tendresse exquise,
Instants uniques, les plus tristes mais les meilleurs
Sous peu mon âme déchirée laisserait couler ses pleurs,
Fruit d'une souffrance latente, indéniable.
Pour l'instant nous étions encore blottis l'un contre l'autre, unis,
Où les regards ont la parole
Où le respect est un doux aveu.
La vie est porteuse d'arrivées heureuses et de départs douloureux.
CRIS