J'aimerais tant poser ma tête alourdie
De mots entremêlés, bousculés,
Au creux d'une épaule compatissante,
Fermer les yeux me laisser aller et rêver.

Alors naîtrait le plus doux des poèmes
Aux proses apaisantes réconfortantes
Sur le papier délicat de ce jour béni,
J'écrirai des fragments de mes anciens écrits.

La plume guidée par une main fiévreuse,
Donnerait à chaque mot à chaque phrase
L'éclat de la lumière, la force de la grâce
La douceur d'une nuit d'été à la robe étoilée.

Ils seraient tellement forts, sublimes,
Qu'ils briseraient vos oreilles.
De vos yeux curieux s'échapperaient
Malgré vous de fins filets d'eaux.

Mais vous les aimeriez
Ces mots baignés de musique
Aux langoureux tempos,
Vous y découvririez mon âme endormie
Au chœur de la mélodie.

Et si par hasard nous étions deux
Arpentant les chemins de la noble écriture
Si par mégarde nos doigts s'enlaçaient
Pour ne point chuter.
Si nos cœurs se frôlaient
Pour peut-être s'aimer?

Alors plus souvent que d'ordinaire
Nous irions puiser ensemble
Dans les grimoires du savoir
Les mots qui enchantent
Et offrent les rêves à ceux qui les lisent.

CRIS