Partir marcher, changer d'air, n'être que passant,
Se sentir pauvre de tout, car rien ne se passe
Frémir sous un souffle d'air frais, réconfortant
Rappelant que le temps fuit et trépasse.

Puis au fil des minutes, l'attention se réveille,
Captivée par le chant de l'oiseau heureux
D‘être le musicien d'un jour nouveau.
Méditer, sourire sur ce bouleversement où tout s'éveille.

Être attentif à chaque bruissement de feuille alanguie.
Écouter le silence, être en communion avec lui
Apprécier sa symphonie, son tempo, son écriture…
Harmonie des sons, des couleurs et de la beauté pure.

Laisser retentir en soi, en lui, en elle,
L'écho de l'explosion originelle
Vécue depuis tant de milliards d'années, instants éphémères,
Être un être pensant qu'ici-bas, sur cette terre,
À l'instant où tout est merveille,
Inlassablement la vie se renouvelle.

Il faut des temps infinis de souffrances, de solitude, de recueillement,
Pour savoir regarder les étoiles, deviner leurs mystères, leurs rayonnements.
Il faut de la patience pour entendre le bruit de la cascade légère,
Pour laisser son regard se fixer sur la cime des arbres centenaires
Lorsque le vent taquin, vient les tourmenter.

Il faut être habité de rêves et d'humilité
Pour sentir sur le visage l'air le frôler, le caresser.
Être une étoile, un ruisseau, un arbre, une pierre,
C'est le jeu de la nature faite de lumière,
De chaleur, de vent, de froid, de silence et de prières.

CRIS