L'âme d'un poète baigne
Dans un élixir de rêves fous.
Il rêve encore et toujours,
Comme un oiseau libre et rebelle.

Il a le cœur en partance
Vers le monde ailé des vents contraires.
Il aime la nuit superbe, mystérieuse,
Dans son ombre lumineuse.

Il n'écoute que la voix de ses vers,
Il se complet dans le silence.
Parfois dans l'espace, il se lance,
Touche du bout des mots,
Les lumineux éclairs d'un orage prétentieux.

Puis il repose les pieds,
Comme un promeneur solitaire,
Sur les frais sentiers
De l'écriture et des mots vermeils.

Il ferme les yeux,
Face à ses rêves nichés au creux de son esprit,
Souffles perpétuels de la poésie,
Faisant étinceler une mer de nuages,
En fuite sous l'haleine des vents suaves.

Le poète reprend plumes et papiers,
Repart vers d'autres rêves tourmentés,
Vers le verger des lettres, des inédits,
Enfantant les fleurons de la poésie.

Pour eux maintes et maintes fois,
Il vivra intensément et mourra tourmenté
D'avoir tout donné de lui,
Son coeur, son âme son esprit.
Il partira discrètement épuisé, mais comblé.

CRIS