Déjà la quarantaine ma fille,
Et pourtant il y peu de temps tu étais encore toute petite.
Tu es ma fille, mon autre, ma tendre, ma belle.
Avec toi mes années se sont comptées en doux printemps
Parfois mêlés d'ouragans et d'orages.
Lorsque j'étais dans ton univers,
je côtoyais la chevauchée fantastique
les grands espaces, les chevaux sauvages.

Tu as le regard aussi clair que la source nouvelle,
Une chevelure couleur de feu
Où l'été, le soleil aime s'attarder.
J'aime te tresser les cheveux
Car ces instants sont les nôtres,rien qu'à nous deux,
Je te sens alors toute proche, toute fragile.
Tu aimes la nature, l'océan, les forêts, la liberté,
Les chevaux,ton chien, Les folles chevauchées.

Tu aimes la vie et la croque à pleines dents
Toutes ces choses qui ont faillies
T'être enlevées après l'accident.
Depuis ce jour ta vie a changé
plus d'une fois j'ai vu
Combien tu luttais pour faire face
A la souffrance, aux ennuis,aux imprévus,
Ton regard était souvent couleur de pluie.

Malgré ce coup du sort tu as vaillamment repris courage
Parfois avec au corps de la folie, de la rage.
multipliant les efforts,contre vents et marées
Maîtrisant la douleur avec courage.
Aujourd'hui Tu reprends pied en défiant
Ceux qui t'ont laissé pour battue, finie, inutile.

Je suis fière de toi peut-être ne l'ai-je pas assez dit
Sois certaine de tout mon amour maternel,infini,
Je t'aimais, t'aime et t'aimerai toujours autant
Je le dis, le crie, le répète, le chante,
le conjugue à tous les temps.

Je t'aime ma fille, mon amazone, ma jolie cavalière,
un jour, à nouveau, tu le redeviendras.
Les rêves finissent toujours par arriver
il suffit d'y croire fermement et d'espérer.
Continue de te battre, la victoire est au bout du chemin
Là, où se cultive la fleur d'espérance.
ta Maman