Lorsque dans ton regard,
Je verrais une ombre, une lassitude, un agacement,
Lorsqu'il te faudra faire un effort pour ouvrir les bras et m'enlacer,
Lorsque tes lèvres effleureront ma joue, loin de ma bouche,
Lorsque ma présence t'importunera au lieu de te réjouir,
Lorsqu'à mon arrivée tu ne souriras plus,
Tu ne me diras plus combien je t'ai manqué,
Lorsque le matin tu partiras seul
Admirer le lever d'un nouveau jour,
Lorsque tu ne me prendras plus la main
Lors de nos balades journalières,
Lorsque tu n'auras plus la patience d'écouter mes bavardages,
De prendre un peu de ton temps pour lire mes poésies,
Lorsque tu n'auras plus de plaisir à bavarder des heures durant
Entre larmes et rires,
Lorsque tu ne m'ouvriras plus la porte de ton cœur
Que tu refuseras que j'en sois la locataire,
Lorsque tu n'auras plus cette envie de voyage
Vers des îles, des paradis de neige et de glace,
Je te laisserai partir vers d'autres rivages.
Je cacherai mes larmes pour ne pas t'infliger un signe de culpabilité.
Je souffrirai, ne voulant que ton bonheur, je me tairai.
L'amour est comme l'oiseau,
Il a besoin de liberté, de vent,
De nouveaux soleils, de nouveaux espaces.
En cage, prisonnier, il se meurt, il se lasse,
Pourquoi me poser toutes ces questions ?
Tu es là bien présent, tu m'ouvres les bras,
Le visage irradié par ce merveilleux sourire
Qui de suite m'a séduite.
Je me réfugie contre ton épaule,
Tes caresses me rassurent, ta chaleur me réconforte.
Mon Dieu, je vous en prie laissez-le moi encore un peu !
Un jour, un mois, une année peut-être ?
Avant de partir pour le dernier voyage
Vers l'autre monde, vers l'autre univers.
CRIS
Écrit par CRIS
Notre vie est parsemée de rendez-vous magiques et de rencontres qui élèvent nos âmes,soyons assurés qu'elles ne sont jamais l'effet du hasard.
Catégorie : Amitié
Publié le 26/04/2014
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Très belle incantation d'un ailleurs d'ici. Le Temps, ce fidèle compagnon que nous côtoyons dès notre tendre enfance, avance et avance, au départ si lentement sans que l'on s'en aperçoive, mais ses pas petit à petit s'accélèrent, inexorablement vers sa destiné finale... ultime conscience humaine, apaisée avec l'âge, que notre vie sur cette terre n'est point éternelle. Mais l'Amour, celui que vous chantez, peut, au moins pour certains, l'être dans l'Âme. Très beaux poème très chère Cris, rempli de tant de caresses de tendresse et la profondeur de votre sagesse. Toutes mes amitiés vous accompagnent. actuaire |
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actuaire |
Merci beaucoup chère CRIS pour cet hymne magnifique ! Votre beau poème s'achemine dans une douce mélancolie vers une solution heureuse, mais quelle dévorante amertume du doute il a fallu d'abord traverser ! L'amour est un combat de chaque jour, où nous nous déchirons intérieurement parfois plus que nous ne déchirons le cœur du conjoint(e); et les quatre derniers vers forment une prière d'une grande intensité. Je ne sais pourquoi, mais votre poème me fait penser à Marceline Desbordes-Valmore, une poétesse qui vécut au 19ème siècle, et dont j'aime la douleur mêlée de douceur. Et actuaire a bien raison, quand il évoque l'Amour et l'Ame, tels que vous les chantez. Amicalement, et encore merci ! |
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jacou |
Un seul mot : superbe! | |
Errant |
Je suis fan, mais vous le savez déjà... J'aime. Poétiquement vôtre. Cordialement. |
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rebecca |
Merci infiniment pour ce magnifique poème ! Superbe évocation du destin, qui lie et délie à sa guise hommes et femmes, de l'acceptation du temps qui passe et des souffrances qu'il cause. Votre écriture adroite passe d'un pessimisme assumé à un optimisme réaliste, d'un malheur inévitable à son acceptation, condensant en quelques vers subtils la condition humaine. Cordialement, Florent |
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Florent |