Dans le coin du jardin,

J'ai passé quelques heures dans le coin du jardin,
C'est le coin le plus haut, tout au fond et à gauche,
J'y ai sali mes mains et je m'y sentais bien,
A frotter, à couper, à jouer le jardoche.

Bien plus que du respect, un gros morceau d'amour,
Pour ceux qui ne crient plus, qui font un gros dodo,
Mais dont l'âme toujours est partout dans la cour,
Pour certains d'entre vous, ils n'étaient que cabots.

Pas très bon en calcul, toujours prêt à donner,
Rien que du coin de l'œil ils avaient tout compris,
Les oreilles dressées en entendant tes clefs,
Leurs queues qui balançaient, était un grand youpi.

Puis passent les années, et le museau blanchi,
Les pattes un peu plus lourdes on ralentit le pas,
Même après le facteur, de moins en moins on crie,
On observe les jeunes, ils surveillent pour moi ;

Que le temps passe vite, lorsque l'on est aimé,
Les années partagées accélèrent et défilent,
On se retrouve vieux, et sans rien demander,
Arrive l'heure de partir, nos deux cœurs déchirés.

Je me retrouve en haut, dans le coin du jardin,
Un endroit bien tranquille, et un peu réservé,
Où l'on peut parler seul, où l'on peut parler chiens,
Plus que des compagnons, des bébés à jamais !

Cino. 06.10.12