Mon coeur aspire à tant de choses,
qui ne seront comblées par ces proses.
Cela pourrait-il me soulager d'écrire ?
Exposer mes souffrances pour divertir.

Essayons alors de les mettre en rîmes,
qu'elles soient une voix dans les abîmes.
Tel un écho vaste et lointain,
se fasse entendre aujourd'hui et demain.

Cette complainte, est une lamentation,
qui m'en fait perdre la raison,
Etablissons la liste de mes envies,
celles qui devraient changer ma vie.

Pourquoi utiliser le pluriel ?
Alors que je suis seul à regarder le ciel.
Je suis seul sur ce chemin de croix,
mon calvers, que je regarde avec effroi.

Y trouverais-je ce que je désire ?
au sommet de ce qui me fait souffrir ?
Que Dieu ou le Diable soit les marchands,
de ces choses auquelles j'aspire tant !

Je vous échange le malheur d'une vie,
contre le bonheur de celle-ci.
Je vous donne en gage la solitude d'un être,
contre une compagnie sincère, sans paraître.

Je vous offre la peine d'un humain accablé,
en échange de rire éternel et passioné.
Je vous achète une famille et son amour,
et vends les vipères de ma cour.

Pour finir, mettez-moi quelques amis,
une santé et la quiétude de mon esprit.
Maintenant passons à la douloureuse,
à combien s'élève la note qui creuse,

Ma tombe dans laquelle le seul argent,
est celui de vendre dès à présent,
mon âme à ces marchands escrocs,
qui n'ont que faire de mes maux !