À l'endroit où je naquis Lys : cette prose de trente et un ans,
Mais aussi...Où je devins Rose, mais ce pour un simple temps.
Où j'ai aimé. -Beaucoup. Comme un horloger qui s'organise un peu le cœur.
Où j'ai ri. -Beaucoup. Joint de mes amours et de tous mes empereurs.
J'embrase et j'embrasse. -Elle. Je regarde le fleuve, comme un vol de nuit.
Et les bateaux sourds qui s'allongent en guirlandes de seules lumières;
Des étoiles d'espoirs déjà, dans cet automne qui s'immisce mon frère,
J'embrasse et j'embrase. -Elle. Cette douce décharge de petites insomnies.
C'est une rivière qui bout sous un sentier céleste.
C'est un courant qui glisse comme ce dernier tissu.
C'est la naissance du dernier merle bleu de l'Est.
Qui brouille enfin les peurs à mon cerveau décidue.
C'est sous la peau tu sais; au centre des os et ça givre en vitraux nos poumons...
Comme mes chansons, mes amours et mes joies depuis sept ans.
Ça cristallise nos larmes. Ça deviendra peut-être quelque fins diamants.
Ça éclaire le fond de mes yeux et ça sera pareil aux noces de plomb.
J'embrase dans l'âtre de mon corps.
J'embrasse dans l'idée d'être mort.
Et la fin d'une époque. Et la fin des chercheurs d'or.
-Parce qu'on aurait trouvé?
Nous irons, comme les étés, mourir au Labrador.
Et ce sera la fin de mes glaciers.
Un soleil sur un chevalet.
Et plus d'hiver jamais.
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Un poème confidence dont j'ai vraiment apprécié la lecture. Merci Biron. |
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Iloamys |
Ce beau poème va dans mes favoris mais surtout sur mon cœur. C'est tant précieux que cette poésie pure venue de vos confins, le Labrador et ces terres immenses et magnifiques qui défient l'homme de les abîmer, comme vous défiez par votre poésie belle la noirceur et le chaos qui sommeillent dans des cœurs d'hommes. Un grand merci Biron ! | |
jacou |
très beau | |
justine |
Merci à vous trois ! Merci Jacou, de très beaux mots ! | |
Biron |