Un an plus tard. J'ouvre deux fenêtres sur la fin d'une Iliade, cet hiver d'après.
J'ouvre deux fenêtres, pour panser l'avarie lente du tout fond de mon cœur
Dehors il fait, mais oui! Un temps pour un autre tour du monde. C'est un ciel abstrait.
Je plierai le tourmentin, heureux comme d'un coma le vainqueur.

Je mettrai cap sur Bonne-Espérance.
Merci pour tout. Tout. Malgré mon que mon âme soit étanche.

Le vent de mars, comme un ami perdu, entre chez moi et se love à toutes mes plantes.
La tempête, du coin d'une tasse blonde, s'est épuisée comme une feuille de menthe.

La fin, enfin, de la fin des temps,
C'est d'ouvrir ta vieille boîte de thé.
Trois-cent soixante-cinq jours de petits deuils.
Dans la boîte, un seul avait été prit et bu. Un jour heureux -sûrement- en se disant :
«C'est pas si pire, ça goûte pas trop trop l'muffin aux bleuets, mais c'quand même bon. »
Et puis ça passe le temps. Je ferme une fenêtre sur deux : ce n'est, c'est vrai, pas tout à fait le printemps.

Mais avant.
Avant nos derniers bourgeons, je t'offrirai une couronne d'aulnes dans un linceul.
C'est tout, mais vraiment tout ce que j'ai : deux mains simples pour tresser des feuilles.