Écho déstabilisant du silence de ses idées,
la cervelle du poète est tout bonnement vidée :
impossible de sculpter sans pierre à tailler,
impossible de peindre sans modèle à contempler !
Quand la muse superbe de l'écrivain
se fait la dictatrice sadique d'un vaurien,
c'est la feuille blafarde qui ne jouit plus
du frottement érotique de pensées mises à nues.
Sans s'avouer vaincu, le poète mène la révolte noire
des adorateurs aveuglés par une déesse tyrannique.
Levant son arme pour vaincre un vide quasi-traumatique,
il combat bravement, mais ne signe aucune victoire :
Des tentatives, des écris lamentables,
rayés d'un trait énergique et immuable,
symptômes chroniques d'une pensée jetable
qui frappent de nouveau cet être vulnérable.
Triomphante, l'infidèle naïade rit aux éclats.
La fixant, il se saisit de sa plume d'un geste délicat
et couche sur le papier sa "désinspiration" pathétique :
une poésie simplement inutile, juste un antibiotique !
Écrit par Bathscheba
Catégorie : Divers
Publié le 24/08/2009
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