Eperdus, assoiffés, ils cherchaient cependant
L'arbre de vérité perdu dans les années,
Un fardeau trop pesant que leur corps haletant
Avait porté sans fin dans toutes les allées.
Ils avaient traversé des déserts sans mémoire
Où les ombres s'enfuient dans la terreur des nuits,
Où des gorges de sable exhalent les longs cris
De quelques prophètes, réprouvés de l'histoire.
Les nuages défilaient dans les cieux éternels
Qui, de leur ironie, accablaient les mortels
Alors qu'ils s'enfonçaient dans la dune tremblante.
Parfois, ils s'arrêtaient et scrutaient l 'horizon
Bien sûr, ils la voyaient, au-delà des saisons,
L'oasis espérée qui s'éloignait, vibrante.
Écrit par Banniange
Il faut habiter le monde comme un poète
Catégorie : Spiritualité
Publié le 31/10/2019
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Commentaires
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Posté le 31/10/2019 à 17:11:32
Je lis votre poème en pensant Kleist notamment, l'égalitarisme a bien fini d'effacer toutes les finesses de l'âme. Tragicomique la fin. | |
Babel |
Posté le 31/10/2019 à 17:49:02
Le sonnet convient à merveille pour dire la quête universelle, car nous recherchons tous une oasis ... Des expressions denses, telles que "des déserts sans mémoire" notamment. Une splendeur ! |
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Ombrefeuille |
Posté le 31/10/2019 à 18:48:19
Les tragédies de Kleist sont de purs chefs d'oeuvre, sombres et denses comme le fut son existence! Et d'accord avec toi(on peut se tutoyer?) l'égalitarisme est une maladie de l'âme qui engendre la platitude! Rien à voir bien sûr avec l'égalité entendue comme le respect de tout autre qui partage notre condition humaine, merci Babel pour ce commentaire avisé! |
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Banniange |
Posté le 31/10/2019 à 18:49:12
Merci Ombrefeuille d'apporter ici la qualité de ta plume et la finesse de tes commentaires! | |
Banniange |
Posté le 31/10/2019 à 20:02:30
Les migrants, car je crois que ce sont eux dont tu chantes les espoirs, sont les damnés de l'époque. Je ne sais pas s'il en a toujours été ainsi, mais il est bon qu'un poète partage en pensée le sort des plus démunis parmi les hommes, car le poète n'est-il pas avant tout la caisse de résonance de l'humanité profonde, et partout où l'on souffre, le poète prend sur lui de dire ce qui prive les hommes de mots, trop accablés qu'ils sont. C'est ma lecture de ton bon poème. Merci Banniange. | |
jacou |
Posté le 31/10/2019 à 20:11:25
C 'est une lecture possible, évidemment, mais ici le sens se voulait plus allégorique dans l'évocation de cette inlassable quête de vérité que nous cherchons sans jamais vraiment la trouver avec quelques visions de ce qu'elle pourrait être, merci du commentaire Jacou! | |
Banniange |
Posté le 31/10/2019 à 20:26:36
L'homme creuse pour trouver son or, la vérité, mais comme le dit Mulder elle est est ailleurs ? Merci de ton excellent poème Banniange, qui rejoint mes favoris en spiritualité. | |
grêle |
Commentaires
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