Sous l'auvent affaissé
Des feuilles tourbillonnent
En étrange ballet
Au rythme monotone,
Quel souffle gémissant
Peine à les animer,
Un fantôme hésitant
Qui ne sait qui hanter ?
Est-il un oublié
Des pâles cimetières,
Un mendigot spolié
Des caveaux solidaires,
Un marin hollandais
Et sa plainte éternelle,
Son vaisseau flagellé
Par la houle cruelle ?
Non, c'est la Llorona, elle revient,
De son enfer aux enfants morts,
Aveugle, elle les cherche en vain
En fouillant la nuit et ses mauvais sorts.
Bientôt, son cri retentira
Et les arbres avec fracas
Hurleront de peur dans l'obscure plaine
Où la lune griffée cache sa peine.
Bientôt, ses doigts martèleront
Ta fenêtre où les ans s'en vont,
Te blottiras-tu sous ces lourds draps noirs,
En jetant transi un dernier regard,
Lui donneras-tu l'enfant que tu fus
Ou s'est-il au fond d'une allée perdu?
Écrit par Banniange
Il faut habiter le monde comme un poète
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 01/02/2020
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J'attendrai qu'elle passe En faisant la morte ... Merci Banniange pour cette terrible légende ...et si bien contée! |
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Yuba |
halloween à la chandeleur!!bravo pour cette mise en scène torturée!je m'éloigne su la pointe des pieds...car je crois aux fantômes!!!merci Banni, pour cette cruauté... | |
Aria |
La sixième strophe est proprement démentielle, un sommet de hantise, de mots fantastiques, il faut le faire ! Merci Banniange, encore une fois tu régales le domaine du fantastique qui est tien ! | |
jacou |
Merci pour vos commentaires bienveillants! | |
Banniange |