C'est un vieux tronc ridé, déchiré, calciné
Ses griffes haineuses épouvante le ciel,
Il voudrait tant percer l'oeil jaune du titan
Qui depuis des siècles le darde sans répit!
Qu'avait-t-il donc commis pour une telle agonie ?
Il fut le gibet où dansèrent les brigands,
Où furent lapidés les amants du soleil,
Ses branches portèrent le cri d'un crucifié.
Il a vu défiler les sombres pénitents,
Il a vu supplier les mères sans enfants,
Il a vu les pierres hurler leur désarroi.
Cent fois des saints y prièrent leur Dieu sans voix
Pour qu'une fleur puisse éclore sur cette souche,
Seul un vent brûlant souffla la mort de sa bouche.
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Commentaires
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Posté le 06/09/2019 à 04:51:50
Quand nous étions gamins il n'était pas si maudits car une bonne cachette lol | |
Belle de jour |
Posté le 06/09/2019 à 10:04:52
Poème puisant aux meilleures sources, spirituelles, gravures de Callot, la signification ou la personnification accordées aux arbres, nos frères des forêts. Bravo Banniange pour ce sonnet qui ne m'a pas laissé de bois ! | |
jacou |
Posté le 07/09/2019 à 14:02:00
sombre et lancinant blême dans ses de scriptions assassines j'ai apprécié:) | |
romantique |
Posté le 11/09/2019 à 14:14:44
C'est vrai, belle, on pouvait s'y cacher en redoutant l'orage! | |
Banniange |
Posté le 11/09/2019 à 14:16:21
Il y aussi, jacou un autre graveur assez exceptionnel dans sa manière d'exprimer une nature inquiète, c'est Hercule Seghers, moins connu mais hautement apprécié dans le tradition fantastique. | |
Banniange |
Posté le 11/09/2019 à 14:16:49
Merci Romantique pour l'expressivité de ton commentaire. | |
Banniange |
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