La seule personne qui sait toujours me blesser,
Gît dans toute sa surface en oiseau blasé,
Qui à force de voler trouve dans les fruits
Pas assez de vie pour sa propre survie.

Le loup mangea l'agneau ; la foule se tait.
Quand une vérité est lancée, un lasso s'est noué.

J'étais ce loup dans ce pré fréquenté, j'étais ce loup,
Mais tu n'as pas su me regarder là où manque le clou.
Ma structure est de paille tressée, mon toit de chaume,
La même qui saura s'écrouler lorsque chantera le psaume.

Requiem pour la bête qui se meurt, quelque part l'enfant pleure,
Il sanglote sur cet être à l'agonie, cet être qui fut homme,
Mais cet être est détruit, car rejeté du reste du chœur.
Il n'est que crocs avilis, condamnés par la même pomme,
Que ces ainés aussi mal avisés…

Sur son cou, le couperet se pend, sur sa face l'œil ment
Il est fier d'avoir vécu aussi longtemps, fier comme un paon
D'instinct, il a toujours combattu avec ses propres canines
Qui loin d'être composées de ces fleurs qui s'abîment
Savent mordre contre ceux que l'on opprime…