Vagues passionnées aux tons emprunts
Qu'avez-vous à ainsi balayer ces écumes ?
Vers quels écueils conduisez-vous leurs mains ?
Quelles turpitudes transportez-vous vers ces mânes ?

Ce faisant arrêtant le fruit de leur gigantesque élan,
Elles ne surent que dire sinon pousser un roulement,
C'était un bref appel plus qu'une mise en garde,
Elles en avaient à présent oublié leur parade.

Voyageuses attristées, plus d'une fois blessées,
Qu'avez-vous à vous heurter à ces falaises
Vaine protestation, continuez à votre aise
Quilles dressées, déjà vous dormez.

Cage où cloîtrées, vous soufflez.
Elles vous offusquent
Cet air vous bloque
Elles vous craignent, mes ainées.

Vous reprenez l'assaut férocement
Qu'ont-elles ainsi à vous résister bravement?
Voguez, allez-vous confronter à leur armement
Qu'elles vous lancent ainsi sadiquement.

Cousines, sœurs, frères, pères, mères et même amis
Tous viennent se joindre à cette guerre sanglante
Contre celles qui d'aventures ont foulé la terre amante
Terrorisent ces boucaniers des rivages, qui de force sont partis.

Terre, toi qui jadis étais recouverte de granit, de grès
Qu'êtes-vous donc devenues ? Pourquoi leur avoir cédé ?
Elles nous avaient chassées, nous étions par elles gouvernées.
Contrôlées par qui ? Par quoi ? Vous leur avez cédé du miel pour du pain
Vous méritez d'être ainsi déchues. À partir d'ici plus de lendemain
C'est ainsi qu'est née la liberté.