Je coule dans les flots qui liquéfient tes yeux,
Ils m'entraînent loin, des années en arrière;
Pour toi c'est aussi vif que si c'était hier
Ce jour tu l'as vécu comme un dernier adieu.

Pourtant ces derniers mois je t'entourais au mieux
Pour te faire oublier ces anciennes barrières.
Tu souriais bien plus et je m'en sentais fière,
Te blesser à nouveau pour mon cœur fut un pieu.

Je n'imaginais pas réveiller tes regrets
Puisque tu les gardais, bien cachés, au secret.
Je voulais partager un poème sensible,

Comme on partage un film, un roman qui nous touche.
Brûlée par ta douleur, ô combien perceptible,
J'implore le pardon aux baisers de ta bouche.

*
Je t'aime Philippe.