Une nuit sans chaleur où ma chair n'aura que son ombre pour se couvrir et détendre sa raideur pileuse, je ne mentirai plus sur mon effroi, ma peur. Je voudrais que ce dernier frisson soit mon exutoire, que se rend aux cieux, aux ténèbres ou à qui le voudra bien mon éternelle et stupide doléance. J'aimerais dans mon expiration profonde, y voir de l'espoir, encore un peu, mais non, le moulin en papier ne tourne plus, la mécanique s'éreinte et l'espérance a semble t-il trouvé un autre que moi pour l'illusionner de son pesant et lourd fardeau. Alors seul dans le froid, baigné par la sueur et le souffle rompu, j'abandonnerai à l'Inerte ma dernière douleur, celle de pouvoir encore penser ton nom.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Triste
Publié le 22/05/2014
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Commentaires
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Posté le 22/05/2014 à 11:19:17
Merci, Auré, pour ce beau poème en prose qui sait fort bien communiquer la sensation d'angoisse qui l'étreint. Il progresse dans une douce scansion jusqu'à sa triste fin. Cordialement. |
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jacou |