Si tu veux mon avis ne pense plus derrière
Et vois dans le présent ta future carrière
Parmi les étoiles de ce monde imparfait
Non celles sur Terre, mais dans le ciel, ma Fée.

Bientôt je te rendrai à ton monde utopique
Quand tu liras mes mots et nos quelques répliques.
Mes mots sont imparfaits mais ils tiennent en haleine
La belle aux cheveux d'or, au gilet blanc de laine.
Certains sont laids, certes, t'empêchant d'onduler
Ton corps de sirène sur le blanc immaculé
Des nuages ces jours où il devrait pleuvoir
Sur la face ternie des hommes de « savoir ».

Tu sais, dehors il pleut. Oh pas énormément !
Mais il pleut, en gouttes chaudes suivant le vent.
Les nuages sont clairs, la lumière pénètre
Mes yeux à peine humide ainsi dans mon mal être.
L'orage gronde à l'heure où s'en va le soleil,
Rejoindre le Levant, lui donnant son éveil.
Le ciel paré de jaune est un peu monotone,
Je crois qu'il s'habille des couleurs de l'automne.
Je vois dans cette scène apocalyptique
La douleur d'une fée menant combats épiques
Contre les durs malheurs qui couvrent notre monde
Tels couvrent ses cheveux la Terre qui s'inonde.
Et oui elle pleure, poussant de vilains cris
A cet instant précis où ces lignes j'écris...

L'orage s'en va loin, ma Fée cesse ses bruits
On n'entend plus ses pleurs ni même ceux d'autrui.
La nuit se couche sur les cimes qui s'échancrent
Sa teinte se rapproche alors de ma noire encre.

Les aléas du temps m'inspirent des pensées
Pas forcément justes voire même insensées ;
La belle métaphore encline à se finir
Sussure à mon oreille - « Il est temps de dormir » ...