Je processe en silence un pas lourd de tristesse
Ne laissant pour cachet dans la boue mélénique
Qu'un souvenir enroué de l'indélicatesse
De ma mémoire instable advenue syndromique.
Ton souvenir heureux fut mon dernier repas
Et disparut dans la gadoue korsakovienne
J'avais tant souhaité que l'ambre noir de nos pas
Se fossiliserait sous la pluie diluvienne.
Mais les méfaits sont là, et ni moi, ni personne
Ne se souviendra plus de la femme en dentelle
Brulant mon coeur et mon agonie sans consonne
Pour l'odeur de ma chair dans le feu de l'autel.
Si je peux t'omettre contre tout pronostic
Peut-être pourrais-je m'oublier à mon tour
Et faire d'Alzheimer mon dernier diagnostic
Quand bien même j'oublie les joies de tes contours.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Divers
Publié le 12/02/2017
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